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L’amplitude articulaire désigne à la fois la distance qu’une articulation peut parcourir et son angle de mouvement. Il existe des intervalles définis qui sont considérés comme normaux pour les diverses articulations du corps. Par exemple, selon, le Merck Manual for Health Care Professionals, le genou doit idéalement être capable de fléchir (se torsionner) à un angle de 130 degrés. Il doit pouvoir se détendre de façon à être complètement droit (Merck & Co., Inc. , 2009).
Une diminution de l’amplitude d’une quelconque articulation est appelée amplitude articulaire limitée. L’amplitude articulaire diminue naturellement avec l’âge, mais une limitation de l’amplitude articulaire peut également accompagner un certain nombre de pathologies. Certains exercices peuvent aider à améliorer et conserver la souplesse des articulations.
Causes
Les pathologies associées à une limitation de l’amplitude articulaire incluent :
- la spondylarthrite ankylosante, une forme d’arthrite qui touche principalement la colonne vertébrale
- l’arthrose, la forme la plus courante d’arthrite liée à la vieillesse et à l’usure normale des articulations
- la polyarthrite rhumatoïde, une forme auto-immune d’arthrite causée par le système immunitaire qui attaque les articulations
- l’arthrite chronique juvénile, une forme d’arthrite auto-immune qui se manifeste chez les enfants de moins de 16 ans
- l’infirmité motrice cérébrale, divers troubles neurologiques qui provoquent une paralysie musculaire et la perte de contrôle du corps
- Le torticolis congénital, une raideur de la nuque associée à des spasmes musculaires
- La Maladie de Legg-Calvé-Perthes, un trouble qui entraîne une destruction du fémur par diminution d’apport sanguin au niveau de l’articulation.
- L’arthrite septique de la hanche (ou de toute autre articulation), une infection bactérienne de l’articulation
- La syphilis, une maladie sexuellement transmissible.
Autres causes
Les maladies ne sont pas les seules causes possibles d’une limitation de l’amplitude articulaire. Les phénomènes suivants peuvent également être à l’origine d’une souplesse réduite des articulations :
- une inflammation des tissus mous qui entourent une articulation (gonflement de l’articulation)
- une raideur musculaire
- des douleurs
- une luxation
- une fracture du coude ou de toute autre partie du corps
Soins médicaux
Soins médicaux
Il est nécessaire de consulter son médecin dès la constatation d’une réduction anormale de l’amplitude d’une articulation. Un rendez-vous devra être pris en cas d’impossibilité de déplier totalement ou replier une ou plusieurs articulations, ou en cas de difficultés rencontrées pour bouger certaines de ces articulations.
Il faut toutefois souligner que certaines personnes ne sont pas toujours conscientes de leurs propres limites en matière d’amplitude articulaire. Selon les National Institutes of Health (NIH), ces difficultés peuvent être identifiées au cours d’une consultation dont l’objet est un autre problème ou d’autres symptômes (NIH, 2010).
La consultation : Comment se déroule-t-elle en général ?
La première consultation consiste généralement en un examen physique. Celui-ci inclura une évaluation clinique des articulations concernées. Le médecin peut mener ses investigations par le biais d’une série de questions portant sur la limitation de l’amplitude articulaire ressentie :
- Quand le problème a-t-il débuté ?
- Une gêne se fait-elle ressentir ?
- Dans quelles conditions cela s’est-il produit ?
- Existe-t-il d’autres symptômes ?
Le médecin pourra également évaluer les fonctions osseuses, musculaires et/ou nerveuses.
Afin de suivre le patient, des examens peuvent être envisagés. Parmi ceux-ci, une radiographie de la colonne vertébrale et une radiographie des articulations sont les deux examens les plus couramment prescrits.
Le médecin peut recommander des séances de rééducation afin d’augmenter l’amplitude articulaire.
Complications
Dans certains cas, le mauvais positionnement de l’articulation peut être permanent. Il ne sera alors plus possible de retrouver toute l’amplitude de mouvement de l’articulation telle qu’elle l’était par le passé. Cette pathologie est appelée difformité articulaire par contracture. Selon les NIH, cette complication peut être associée à :
- une infirmité motrice cérébrale
- une dystrophie musculaire, une maladie héréditaire impliquant une faiblesse musculaire
- la maladie de Dupuytren, un épaississement de la couche de tissu située sous la peau des mains et des poignets
- le syndrome de Volkmann, une irrigation sanguine insuffisante dans l’avant-bras provoquant une atrophie des muscles.
Maintien de l’amplitude de mouvement
Maintien de l’amplitude de mouvement
Des exercices d’amplitude de mouvement ont été spécifiquement définis pour accroître la flexibilité des articulations. Ces exercices peuvent être exécutés dans le cadre de séances prescrites de kinésithérapie. Toutefois, le médecin ou le kinésithérapeute peut indiquer aux patients d’exécuter ces exercices chez eux. Ces exercices permettront au patient de maintenir ou d’améliorer son amplitude articulaire lui permettant ainsi de jouir d’une liberté totale de mouvement et de facilité à se mouvoir.
Ils peuvent être regroupés en trois catégories principales : les exercices de mobilisation active, les exercices de mobilisation active aidée et les exercices de mobilisation passive.
Exercices de mobilisation active
Ces exercices sont exécutés sans aucune assistance d’une autre personne.
Exercices de mobilisation active aidée
Ces exercices reposent sur les efforts combinés du patient et d’une autre personne (le masseur-kinésithérapeute en général). Ils sont souvent employés lorsque la flexion et l’extension de l’articulation sont douloureuses.
Exercices de mobilisation passive
Ils reposent totalement sur les efforts fournis par le masseur-kinésithérapeute ou un autre individu que le patient. Le patient souffrant d’une limitation d’amplitude articulaire n’est pas sollicité. Cette technique est généralement employée lorsque le patient à traiter n’est pas physiquement capable d’exécuter les mouvements nécessaires pour réaliser le/les exercice(s) d’amplitude articulaire.