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L’hydronéphrose est une condition qui survient, en général, en cas de tuméfaction d’un rein imputable à la défaillance du drainage normal de l’urine du rein vers la vessie. La plupart du temps, cette enflure affecte uniquement l’un des reins ; il arrive néanmoins que les deux soient touchés. L’hydronéphrose n’est pas une maladie mais une condition structurelle. Elle est le résultat d’une occlusion ou obstruction des voies urinaires. Même si cette condition survient chez 1 adulte sur 100, elle est également relativement courante chez les bébés. Selon l’hôpital des enfants de Boston (Boston Children’s Hospital, BCH), l’hydronéphrose affecte environ une personne sur 500 (BHC).
Causes
En elle-même, l’hydronéphrose n’est pas une maladie. Elle peut être le résultat de diverses conditions, internes et externes, affectant les reins et le système de collecte urinaire.
L’une des causes les plus courantes est une condition appelée uropathie obstructive unilatérale aigüe. Il s’agit du développement subit d’un obstacle dans l’un des uretères (les canaux reliant les reins à la vessie). La cause la plus fréquente de cette obstruction est un calcul ; il arrive néanmoins également qu’une uropathie obstructive unilatérale aigüe soit causée par du tissu cicatriciel ou un caillot sanguin. Un uretère obstrué peut entraîner un reflux de l’urine dans les reins, ce qui cause un gonflement. Ce reflux urinaire est appelé reflux vésico-urétéral.
Autres causes potentielles de blocage :
- un entortillement au niveau de la jonction utéro-pelvienne (à l’endroit où l’uretère rejoint le bassinet du rein) ;
- une tumeur dans l’uretère, ou à proximité ;
- un rétrécissement de l’uretère imputable à une lésion ou à une anomalie congénitale.
Symptômes
En l’absence d’anomalie, l’urine s’écoule par les voies urinaires avec une pression minimale. En cas d’obstruction des voies urinaires, la pression peut augmenter. Lorsque l’urine s’est accumulée lors d’une période prolongée, il est possible que le volume de votre rein augmente. Dans ce cas, il peut arriver que l’accumulation d’urine dans le rein soit telle que celui-ci exerce une pression sur des organes voisins. En l’absence de traitement durant une trop longue période, les reins peuvent cesser de fonctionner définitivement.
Les symptômes sont fonction de la durée de l’obstruction. En cas d’hydronéphrose, il est possible que les symptômes soient bénins (mictions plus fréquentes et augmentation du besoin d’uriner). Autres symptômes potentiellement graves :
- douleurs abdominales ou latérales ;
- nausées et vomissements ;
- douleurs à la miction ;
- mictions fréquentes ;
- mictions urgentes ;
- infections des voies urinaires ;
- fièvre.
Lorsque le flux d’urine est interrompu, votre risque de contracter une infection des voies urinaires augmente. C’est la raison pour laquelle les infections des voies urinaires sont l’un des symptômes d’hydronéphrose les plus fréquents. Signes d’infection des voies urinaires :
- urine trouble ;
- douleurs à la miction ;
- jet d’urine faible ;
- douleur dorsale ;
- fièvre.
Si vous constatez des signes d’hydronéphrose, prenez rendez-vous avec votre médecin pour lui parler des symptômes que vous constatez. Il est important de conserver à l’esprit le fait qu’une infection des voies urinaires non traitées peut déboucher sur une condition plus grave comme une pyélonéphrite (infection rénale) ou une septie (infection du flux sanguin ou empoisonnement du sang).
Diagnostic
Il est extrêmement important de veiller à un diagnostic le plus tôt possible. Si la condition n’est pas traitée rapidement, vos reins peuvent être endommagés de manière définitive. Il est probable que votre médecin commencera par vous interroger sur votre état de santé général avant de se focaliser sur de possibles symptômes urinaires. Lors d’un examen physique, il est possible que votre médecin puisse sentir le rein tuméfié par palpation de l’abdomen et du flanc.
Le médecin peut utiliser un cathéter pour drainer une partie de l’urine de la vessie. Lorsque le médecin est en mesure d’extraire de la sorte une quantité importante d’urine, il est possible que l’obstruction soit localisée dans la vessie ou l’urètre. L’urètre est un canal qui permet l’écoulement de l’urine à partir de la vessie jusqu’à l’extérieur du corps. Il peut arriver que le médecin souhaite également pratiquer une échographie ou une tomographie pour mieux apprécier l’importance de l’enflure et, le cas échéant, localiser la zone de l’occlusion. Ces deux procédures permettent au médecin de disposer d’une image de l’intérieur de votre corps.
Traitement
Le traitement de l’hydronéphrose est essentiellement axé sur l’élimination des obstacles au flux urinaire. L’option de traitement choisie par le médecin dépend de la cause de l’obstruction.
Lorsque celle-ci est causée par un uretère bloqué, les procédures suivantes peuvent être utilisées :
- insertion d’une endoprothèse urétérale (tube permettant à l’uretère de drainer la vessie) ;
- insertion d’une sonde de néphrostomie (permet à l’écoulement arrière de l’urine bloquée) ;
- antibiotiques pour combattre l’infection.
Il est possible que le médecin élimine l’obstruction chirurgicalement. Lorsque le blocage est causé par l’accumulation de tissu cicatriciel ou un caillot sanguin, il peut arriver que l’ablation totale de la zone concernée soit nécessaire. Le médecin peut alors rattacher les extrémités saines de l’uretère pour rétablir un écoulement urinaire normal.
Lorsqu’une hydronéphrose est causée par un calcul rénal, il peut arriver que son élimination requière une intervention chirurgicale. Un calcul rénal peut être retiré par cœlioscopie, c’est-à-dire, lors d’une intervention faiblement invasive nécessitant l’emploi de petits instruments. Les médecins peuvent ainsi limiter la taille des incisions et réduire considérablement les délais de guérison et de rétablissement. Il est possible que des antibiotiques en faible dose vous soient prescrits à l’essai. Ce traitement est destiné à prévenir les infections rénales.