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Un lymphome non hodgkinien est un cancer du système lymphatique. Des tumeurs se développent à partir de lymphocytes, qui sont un type de globules blancs. Le lymphome non hodgkinien est plus courant que le lymphome de Hodgkin (LH).
De nombreux types de cancers peuvent s’étendre aux ganglions lymphatiques. Toutefois, seuls les cancers qui débutent dans le tissu lymphatique sont considérés comme des lymphomes.
Causes
Médecins et chercheurs ne connaissent pas les causes du lymphome non hodgkinien. Celui-ci survient lorsque le corps fabrique trop de lymphocites anormaux. Ces cellules anormales ne meurent pas. Elles continuent à croître et à se diviser. Ce processus induit une croissance des ganglions lymphatiques.
Types
Il existe deux catégories de lymphomes non hodgkinien.
Les lymphomes B sont plus fréquents que les lymphomes T. Les types les plus courants de lymphome B sont les lymphomes diffus à grandes cellules B et le lymphome folliculaire. Types les plus rares de lymphome B :
- lymphome de Burkitt ;
- lymphome du tissu lymphoïde associé aux muqueuses ;
- lymphome lymphoplasmocytoïde (plus fréquemment un lymphome T) ;
- lymphome du manteau ;
- lymphome médiastinal primitif à grandes cellules ;
- lymphome ganglionnaire avec cellules B monocytoïdes ;
- lymphome à petits lymphocytes (SLL).
Les lymphomes T sont moins fréquents que les lymphomes B. Types de lymphomes T :
- lymphome à grandes cellules anaplasiques ;
- lymphome lymphoblastique ;
- lymphome T périphérique ;
- cutané.
Risques
Nombre de personnes atteintes de lymphome non hodgkinien ne présentent pas de facteurs de risque évidents. Il est également possible de présenter plusieurs facteurs de risque sans contracter de lymphome non hodgkinien. Facteurs aggravants du risque de lymphome non hodgkinien :
- l’âge (la plupart des patients sont âgés d’au moins 60 ans au moment du diagnostic) ;
- l’utilisation de médicaments immunodépresseurs ;
- une infection (et notamment le VIH, virus d’Epstein-Barr ou l’Helicobacter pylori) ;
- l’exposition à certaines substances chimiques (herbicides, insecticides, ect.).
Symptômes
Symptômes du lymphome non hodgkinien :
- douleurs ou de gonflements de l’abdomen ;
- douleurs thoraciques ;
- toux ;
- troubles respiratoires ;
- ganglions lymphatiques enflés ;
- fatigue ;
- fièvre ;
- sueurs nocturnes ;
- perte de poids.
Diagnostic
Divers tests sont utilisés pour diagnostiquer le lymphome non hodgkinien.
La taille et l’état des ganglions lymphatiques peuvent être contrôlés par des examens physiques. Ceux-ci peuvent également permettre de déceler une rate ou un foie hypertrophié.
Des analyses de sang et d’urine peuvent être utilisées pour exclure d’autres causes de ganglions lymphatiques enflés. Des ganglions lymphatiques enflés sont habituellement un simple signe d’infection.
Des tests par imagerie (radiographie, tomodensitogramme, IRM et tomographie par émission de positrons) peuvent également être employés pour étudier les tumeurs. Ils permettent d’identifier le stade du cancer. Ils permettent également de déterminer si la moelle épinière ou le cerveau sont concernés.
La biopsie peut consister en l’ablation d’une partie du ganglion lymphatique pour analyse. Celle-ci permet d’identifier sans ambiguïté un lymphome non hodgkinien. Une biopsie de la moelle épinière permet d’évaluer la zone d’extension de la maladie.
Traitement
Le traitement est fonction de l’âge, du type et du stade du lymphome non hodgkinien.
Un traitement immédiat n’est pas toujours nécessaire. Les médecins peuvent se contenter de surveiller un lymphome non hodgkinien dont la croissance est lente et qui ne cause pas de symptômes. Le traitement peut attendre d’éventuels progrès de la maladie.
Les formes les plus agressives du lymphome non hodgkinien peuvent être traitées de plusieurs manières.
Une chimiothérapie peut être administrée oralement ou par injection. Elle élimine les cellules cancéreuses. La chimiothérapie peut être utilisée seule ou combinée avec un autre traitement.
Un traitement par rayons emploie de puissants rayons d’énergie pour éliminer les cellules cancéreuses et éradiquer les tumeurs. La radiothérapie être utilisée seule ou combinée avec un autre traitement.
Les greffes de cellules souche permettent aux médecins de recourir à des doses plus élevées de chimiothérapie. Ce traitement tue aussi bien les cellules souches que les cellules cancéreuses. Une greffe est alors utilisée pour réintroduire des cellules souches saines dans le corps. Une greffe peut être effectuée soit au moyen de cellules du patient, soit avec des cellules de donneur. Pour que les cellules d’un patient soient utilisées, il faut qu’elles soient prélevées à l’avance et congelées.
Des traitements peuvent être utilisés pour renforcer le système immunitaire. Ils peuvent également être utilisés pour administrer des isotopes radioactifs qui adhèrent aux cellules cancéreuses.
Espérance de vie
Espérance de vie
Les taux de survie des patients atteints de lymphome non hodgkinien diffèrent. Le pronostic est fonction de l’âge, de l’état de santé général du patient, du type du lymphome non hodgkinien et de la précocité avec laquelle il est découvert. Les personnes chez lesquelles la croissance du cancer est la plus lente vivent le plus longtemps.
Il arrive que le lymphome non hodgkinien ne soit pas détecté avant qu’il ait atteint un stade avancé. Si des formes agressives de lymphome non hodgkinien sont traitables, un diagnostic tardif peut être source de problèmes. Le cancer peut être mortel avant que le traitement ait eu le temps de produire ses effets.
Le taux de survie global à cinq ans pour le lymphome non hodgkinien est de 63 %. Le taux de survie à 10 ans est d’approximativement 51 %.
Prévention
Il n’existe pas de moyen connu de prévention du lymphome non hodgkinien. Il est toutefois possible de réduire votre risque en évitant les facteurs de risque connus, tels que l’obésité ou le VIH.