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La personnalité de chaque personne est unique. Dans certains cas néanmoins, la manière de penser et de se comporter d’une personne peut être destructrice, aussi bien à l’égard d’autrui qu’à leur propre égard. Dans le cas du trouble de la personnalité antisociale (TPA), la personnalité d’une personne est bouleversée par un trouble de la santé mentale qui provoque une tendance à la manipulation et au non-respect de leur entourage.
Le TPA se déclenche habituellement pendant l’enfance ou au début de l’adolescence et continue jusqu’à l’âge adulte. Selon les Instituts Nationaux de la Santé des Etats-Unis (NIH), les personnes atteintes de TPA présentent une tendance à long terme :
- au non-respect de la loi,
- à la violation des droits des autres,
- à la manipulation et à l’exploitation des autres.
Il importe généralement peu aux personnes atteintes de ce trouble de savoir si elles enfreignent la loi. Elles peuvent mentir et mettre les autres en danger sans ressentir de remords (NIH, 2010).
L’établissement universitaire Lees McRae College déclare que 2,5 à 3,5 % de la population est atteinte de TPA. Cette pathologie est bien plus fréquente chez l’homme que chez la femme (Lees McRae College).
Causes
La cause exacte du TPA n’est pas connue. Des facteurs génétiques et environnementaux pourraient néanmoins intervenir. Vous pourriez être exposé(e) à un risque plus grand de souffrir de ce trouble si vous êtes un homme et que vous :
- avez subi des abus sexuels lorsque vous étiez enfant,
- avez grandi avec des parents atteints du TPA,
- avez grandi avec des parents alcooliques.
Symptômes
Les enfants atteints de TPA ont tendance à être cruels envers les animaux et à déclencher des incendies illégalement. Chez les adultes, certains des symptômes comprennent le fait :
- d’être fréquemment en colère,
- d’être arrogants(es),
- de manipuler les autres afin d’obtenir ce qu’ils veulent,
- d’être drôles et charmeurs afin d’obtenir ce qu’ils veulent,
- de mentir fréquemment,
- de voler,
- d’être agressif et de se battre fréquemment,
- de transgresser la loi,
- de ne pas se soucier de sa propre sécurité et de celle des autres,
- de ne pas manifester de culpabilité ou de remords pour leurs actions.
Les personnes atteintes de TPA sont plus susceptibles d’abuser de substances. L’Institut National américain sur l’abus d’alcool et l’alcoolisme a associé la consommation d’alcool à l’augmentation de l’agressivité chez les personnes atteintes de TPA (NIAAA).
Diagnostic
Le diagnostic du TPA ne peut être établi avant l’âge de 18 ans. Des symptômes ressemblant à ceux du TPA peuvent être interprétés comme étant dus à un trouble du comportement chez les sujets de moins de 18 ans.
Un professionnel de santé peut poser aux sujets de plus de 18 ans des questions sur leurs comportements passés et actuels. Cela lui permettra de détecter les signes et les symptômes pouvant étayer le diagnostic d’un TPA.
Le sujet doit répondre à certains critères pour que le diagnostic de ce trouble soit posé. Ces critères comprennent notamment :
- le diagnostic d’un trouble du comportement avant l’âge de 15 ans,
- la présence dans le dossier médical ou l’observation d’au moins trois symptômes correspondant au TPA depuis l’âge de 15 ans,
- la présence dans le dossier médical ou l’observation de symptômes du TPA qui ne surviennent pas seulement pendant des épisodes schizophréniques ou maniaques (si vous êtes atteint(e) de schizophrénie ou de trouble bipolaire).
Traitement
Il est très difficile de soigner le TPA. Les médecins tentent généralement une combinaison de psychothérapie et de médicaments. Il est néanmoins difficile d’évaluer l’efficacité des traitements disponibles dans l’atténuation des symptômes du TPA.
La psychothérapie
Les médecins pourront recommander différents types de psychothérapie en fonction de la situation spécifique.
La thérapie cognitivo-comportementale peut aider à révéler les pensées et comportements négatifs et inculquer des manières de les remplacer par des positifs.
La psychothérapie psychodynamique peut accroître la conscience d’avoir des pensées et des comportements négatifs et inconscients, afin que la personne puisse y remédier.
Les traitements médicamenteux
Aucun médicament n’est spécifiquement approuvé pour le traitement du TPA. Les médecins pourront néanmoins prescrire :
- des antidépresseurs,
- des psychorégulateurs,
- des anxiolytiques,
- des neuroleptiques.
Les médecins pourront également recommander un séjour dans un hôpital psychiatrique où des soins intensifs pourront être administrés.
Assistance
Assistance
Il est difficile de regarder quelqu’un à qui vous tenez manifester des comportements destructeurs. Cela est particulièrement difficile lorsque ces comportements vous affectent directement. Il est néanmoins encore plus difficile de demander à la personne de consulter. Cela est dû au fait que la plupart des personnes souffrant de TPA ne reconnaissent pas qu’elles ont un problème.
Vous ne pouvez pas forcer quelqu’un atteint de TPA à se faire soigner. Prendre soin de vous-même est la meilleure chose que vous puissiez faire. Un conseiller pourra vous aider à gérer la douleur que provoque le fait d’avoir un être cher atteint de TPA.
Pronostic
Le NIH affirme que les personnes atteintes de TPA présentent un risque accru d’aller en prison, de consommer des drogues et de commettre un suicide. Les personnes atteintes de TPA ne consultent en général pas à moins de rencontrer des problèmes juridiques et à moins qu’un tribunal ne les force à se faire soigner (NIH, 2010).
Les symptômes de cette pathologie tendent à empirer vers la fin de l’adolescence jusqu’au début de la vingtaine. Se faire soigner peut soulager les symptômes. Les symptômes peuvent s’atténuer avec l’âge chez certaines personnes, leur permettant de se sentir mieux et de mieux se comporter lorsqu’elles arrivent à la quarantaine.